- 20 ноя 2015 02:30.56
#5410878
История сервиза из описания на sothebys:
Empress Catherine the Great commissioned the grandiose Orlov Silver Service designed by Étienne-Maurice Falconet (1716-1791) and executed by the Parisian silversmiths Jacques Roettiers (1707-1784) and his son Jacques-Nicolas Roettiers (1736-1788/89?) for her own use at court, but by 1772 presented the service to her confidante and adviser, Count Grigorii Orlov. The final service, a triumph of early Neoclassicism, comprised over 3,000 pieces for sixty diners. Delivery of the pieces from Paris continued until 1776, by which time Catherine had broken with Orlov. After his death in 1783, Catherine regained possession of the service. It remained in the imperial collections through the nineteenth century and was supplemented as necessary by court goldsmiths. Nichols and Plincke (1789-1880), the well-known "Magasin Anglais" of St. Petersburg, was responsible for providing many of the additions to the service made in the 1850s. Even with the additions, by the time of Baron Foelkersam's survey of 1907, only 1,000 pieces from the Orlov Service were still held by the court.
Cristies:
Le service Orloff
Cet important ensemble d'argenterie que nous présentons provient du célèbre service "Orloff" qui fut commandé par Catherine II.
Dans la grande tradition de l'époque et avec l'aide du sculpteur Etienne-Maurice Falconnet qui résidait alors en Russie, elle commande en juin 1770 à Jacques Roëttiers et à son fils Jacques-Nicolas, orfèvres du roi, un service de table en argent pour "une soixantaine de personnes" comme elle le déclare dans une lettre adressée à Falconnet.
Ce service comptera en fait plus de 3 000 pièces. Malheureusement le contrat ne stipule ni la quantité ni la somme engagée. D'après les divers inventaires dont celui du Baron de Foelkersam, on recense au moins 576 assiettes, 8 soupières et présentoirs, 84 flambeaux, 92 cloches et 40 cafetières. Afin d'honorer la commande prestigieuse en un temps record de dix-huit mois, les Roëttiers père et fils doivent faire appel à Edmé-Pierre Balzac et Claude-Pierre Deville. A l'origine, ce service était prévu pour l'usage personnel de Catherine II mais dès 1772 elle en fit cadeau à son favori, le comte Gregory Orloff. En effet, ce dernier aidé de ses frères avait facilité l'accession au trône de Catherine II. Son amant depuis plus de 10 ans, Orloff espérait aussi partager le trône avec elle. Pour compenser sa perte et son amertume, l'Impératrice le couvre de cadeaux et titres.
En 1776 la rupture est définitive et le comte s'exile en Hollande avant de revenir en Russie où il meurt fou en 1783. A sa mort, Catherine II tente en vain de récupérer le service. Elle est contrainte de le racheter aux descendants et le fait alors frapper des poinçons russes.
Ce service restera dans les collections impériales jusqu'à sa vente partielle par le gouvernement soviétique à des marchands comme Jacques Helft et lors de ventes aux enchères à Berlin dans les années 1930. Il ne reste aujourd'hui que 46 pièces à l'Hermitage, 123 au musée du Kremlin et seulement 230 pièces connues dans des collections privées.
"Catherine II de Russie (1729-1796)
Née Sophie-Auguste d'Anhalt-Zerbt, cette princesse allemande épouse le futur tsar Pierre III en 1745 et prend le prénom de Catherine. Monté sur le trône en 1762, le tsar est assassiné lors d'un coup d'Etat perpétré par son épouse aidée des officiers de la garde.
Devenue tsarine, Catherine tente " d'occidentaliser " son pays comme l'avait fait auparavant son prédécesseur Pierre le Grand. Ainsi l'impératrice achète de nombreuses oeuvres d'art françaises, correspond avec les esprits des Lumières comme Voltaire et Diderot et impose le français comme langue officielle de la Cour.
La commande d'un service en argent à un orfèvre français est donc tout à fait naturelle pour elle, un service exécuté par François-Thomas Germain entre 1756 et 1759 ayant été livré à l'impératrice Elizabeth quelques années auparavant.
C'est par l'intermédiaire du sculpteur Etienne-Maurice Falconet (1716-1791), que Catherine commande à Jacques Roëttiers et son fils Jacques-Nicolas un service pour " une soixantaine de personnes " en juin 1770. La correspondance entre l'intermédiaire et la tsarine montre qu'elle est particulièrement attentive aux dessins des pièces, qu'elle souhaite une exécution et une livraison rapides et qu'elle ne veut pas surpayer le service. Malheureusement dans le contrat, n'est pas indiqué le nombre exact de pièces exécutées mais le baron de Foelkersam dans son ouvrage paru en 1907, recense plus de 3000 pièces, dont 576 assiettes, livrées en six cargaisons en dix-huit mois, un record.
A l'origine, Catherine II souhaite utiliser ce service pour son usage personnel mais dès 1772, elle l'offre à son favori et amant le comte Grégory Orloff (1734-1783). Celui-ci, avec ses frères, avait aidé l'impératrice lors du coup d'Etat en 1762, et espérait monter sur le trône avec elle. Malheureusement, elle conserve seule le pouvoir mais pour le dédommager le couvre de titres, d'honneurs et de cadeaux précieux. Leur liaison se termine en 1776 et le comte s'exile en Hollande, avec ses cadeaux. Il revient des années plus tard en Russie mais meurt fou en 1783. Catherine souhaite reprendre le service mais est probablement contrainte de l'acheter aux héritiers. Le service Orloff reste ensuite dans les collections impériales jusqu'en 1917 où il est confisqué par les autorités soviétiques. La majeure partie du service est ensuite vendue lors de ventes aux enchères organisées à Berlin par la maison Ball et Graupe en 1930-1931 ou vendue de manière privée à de riches intermédiaires. A ce jour seulement 230 pièces de ce fabuleux service sont encore conservées en mains privées. "